Quel bilan tirez-vous de l’évolution des Campus connectés en France ?
Il y avait 13 Campus en 2019, c’était une expérimentation et aujourd’hui nous sommes à 89 Campus labellisés. Certains n’ont pas encore ouvert et d’autres vont émerger dans les centres pénitentiaires. Nous dépasserons largement la centaine de Campus connectés dans les prochaines années.
Que pensez-vous du Campus connecté d’Estérel Côte d’Azur Agglomération ?
C’est incontestablement un succès et même un besoin. Il y a de plus en plus d’apprenants à Saint-Raphaël et partout en France avec des jeunes qui poursuivent leurs études et des adultes qui souhaitent reprendre. Ces adultes sont un public non négligeable, car ils représentent près de 30 % des apprenants dans les Campus connectés en France.
Comment expliquez-vous cette demande de formation à distance ?
Si je vis à Saint-Raphaël, il y a plein de raisons qui ne me permettent pas d’habiter à Nice ou à Toulon. La première est financière, se loger c’est 500 ou 600 euros par mois sans prendre en compte les autres besoins. Malgré les aides, c’est extrêmement compliqué pour certains d’accéder à l’enseignement supérieur. Puis il y a dans un second temps, tous ceux que je qualifie de « public empêché ». Je pense aux jeunes sportifs qui s’entraînent six heures par jour, mais aussi aux jeunes en difficulté psychique, psychologique et en invalidité. Un enfant dépendant ne peut pas forcément se rendre à Nice ou à Toulon. Le Campus permet d’offrir cette proximité avec son domicile.
Légende photo (de gauche à droite) : Erwan Paitel, Chef de projet Campus connecté Philippe Dulbecco, Recteur en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de la Région Sud, Guillaume DECARD Vice-Président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération et Max Boyer, Conseiller Municipal à Saint-Raphaël délégué à l’éducation
Photo : © Estérel Côte d’Azur Agglomération – Christine Delville