Une mobilisation collective autour de la précarité alimentaire
Sur notre territoire, les inégalités sociales sont bien présentes. Certaines zones sont particulièrement touchées par la précarité, avec des taux de chômage supérieurs à la moyenne nationale, notamment chez les jeunes. Le coût du logement pèse lourd sur de nombreuses familles, et ces difficultés se traduisent aussi par des écarts en matière de santé, notamment liés à l’alimentation.
Face à ces constats, Estérel Côte d’Azur Agglomération a choisi d’agir. Dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (PAT) qu’elle pilote, un axe dédié à la justice sociale a été lancé en 2025 avec la réalisation d’un diagnostic de la précarité alimentaire, en partenariat avec l’ANSA (Agence Nationale des Solidarités Actives).
Ce travail vise à :
- mieux comprendre les besoins des habitants, notamment dans les zones les plus fragiles
- identifier et valoriser les initiatives locales existantes
- co-construire des solutions concrètes pour améliorer l’accès à une alimentation saine, locale, durable et de qualité
Ce diagnostic s’inscrit dans une démarche plus large, qui comprend également une réflexion sur le bassin de production agricole du territoire et un diagnostic de la restauration collective, mené avec Agribiovar.
Dans ce cadre, Guillaume Decard, Vice-Président à l’Agriculture, a récemment réuni les partenaires, les acteurs locaux et les élus pour la restitution finale du diagnostic. Ce moment d’échange a permis de partager les constats, de croiser les regards et de poser les bases d’un plan d’actions co-construit, au plus près des réalités du terrain.
Une première étape pour transformer la restauration scolaire
Le mardi 17 juin, une autre étape importante a eu lieu : la restitution du premier diagnostic de la restauration scolaire (partie 1), toujours dans le cadre du PAT. Autour de Guillaume Decard, les acteurs du secteur éducatif, les élus et les prestataires se sont réunis pour faire le point sur les pratiques actuelles et identifier les leviers d’amélioration.
Quelques chiffres clés :
- 51 sites de restauration, pour plus de 11 000 repas servis chaque jour
- une majorité de repas en gestion concédée
- des freins importants : manque de personnel, logistique complexe, faible recours aux producteurs locaux
- tarification moyenne : 3 € en primaire/collège, 4,05 € au lycée, avec des aides variables
- des efforts notables sur le tri des déchets et la valorisation des biodéchets
- une forte attente en matière de formation, d’outils partagés et d’accompagnement
Les enjeux identifiés :
- renforcer l’approvisionnement local et durable
- optimiser les ressources humaines et financières
- mutualiser les outils et diffuser les bonnes pratiques
Un atelier de co-construction est prévu pour affiner une feuille de route collective et engager durablement les acteurs du territoire dans cette transition.
Parce que bien manger, c’est aussi bien vivre. Et que chacun, quel que soit son parcours, doit pouvoir accéder à une alimentation suffisante, saine et de qualité.